samedi 22 mars 2014

Acupuncture et insomnies

Des traitements d’acupuncture ont permis d’améliorer la durée ainsi que la qualité du sommeil chez des personnes souffrant d’insomnie et de stress, dans le cadre d’un essai clinique1 de petite envergure.

Des chercheurs canadiens à la University Health Network, de Toronto, ont postulé au départ que l’insomnie et le stress vont souvent de pair et qu’il importait de jouer sur ces deux plans. Ils se sont tournés vers l’acupuncture, qui a déjà montré qu’elle stimule la production de mélatonine. Cette hormone est sécrétée par l’épiphyse du cerveau et possède, entre autres, des propriétés apaisantes. Le taux de mélatonine dans l’organisme varie en fonction de la luminosité : il est plus élevé la nuit que le jour, mais chez les insomniaques, la sécrétion de mélatonine serait insuffisante la nuit.

Pour les besoins de l’étude, ils ont choisi 18 personnes souffrant d’insomnie chronique et d’anxiété depuis au moins deux ans. Les sujets (11 femmes et 7 hommes) ont reçu dix traitements d’acupuncture pendant cinq semaines, à raison de deux séances sur une base hebdomadaire. De plus, ils ont passé deux nuits consécutives dans un laboratoire - au début de l’expérience ainsi qu’à la fin – afin d’évaluer la qualité de leur sommeil.

L’analyse des résultats tend à montrer que l’acupuncture a eu un impact positif sur la production nocturne de la mélatonine ainsi que sur la durée et la qualité du sommeil et ce, chez tous les sujets. De même, ceux-ci on vu diminuer le nombre d’interruptions de leur sommeil, en plus de ressentir une réduction de leur stress et de leur fatigue.

Ces résultats viennent corroborer ceux obtenus dans le cadre de plusieurs autres recherches montrant l’efficacité de l’acupuncture pour traiter l’insomnie. Selon les auteurs, cette étude préliminaire indique que l’acupuncture représente une alternative aux somnifères pour les insomniaques souffrant d’anxiété.

                                                                                                            Source : passeportsanté