dimanche 5 octobre 2014

Le bien-être par le toucher


POUR LE DROIT DE CHAQUE INDIVIDU D'ETRE MASSE PAR QUI BON LUI SEMBLE


Le toucher appartient au patrimoine de l'humanité :

En tant qu'expression d'un besoin d'interaction, le toucher est un moyen de communication naturel, essentiel et fondamental présent dans toutes les civilisations depuis l'aube des temps .Le droit de toucher l'autre s'appuie sur la nécessité et la liberté d'établir des relations entre humains. Toute communauté humaine, toute culture se fonde sur les interactions interpersonnelles et collectives dont le toucher fait partie au même titre que le regard, l'écoute ou le langage . De nombreux rituels culturels de reconnaissance, de partage, de célébration font appel au toucher . Le droit de toucher une personne consentante pour créer, maintenir, enrichir une relation est un droit de naissance pour tout être humain .

Le toucher est un besoin social :

le toucher crée, manifeste et entretient le lien social . Il symbolise la fraternité et l'entente. Il contribue à l'acceptation et à la valorisation de l'autre, concourt aux échanges intimes, familiaux et communautaires et même aujourd'hui professionnels . L'évolution de notre société de plus en plus technique et de plus en plus virtuelle, le relâchement des liens sociaux traditionnels amène de plus en plus de personnes à vivre dans la solitude, l'isolement, la marginalité, la frustration de contacts corporels . Le droit de toucher une personne consentante, pour lui manifester de la solidarité, du soutien, du réconfort, de la reconnaissance, de la sollicitude, de la présence, de l'aide, du soulagement est un acquis démocratique qui contribue à un devoir citoyen pour une société plus fraternelle et solidaire .

Le toucher participe à l'équilibre personnel :

Sur le plan psychologique, l'importance de la mise en oeuvre d'un toucher réconfortant, rassurant et apaisant est de plus en plus admise auprès des femmes enceintes, pour les soins aux jeunes enfants ainsi qu'avec les personnes âgées et naturellement dans l'accompagnement en fin de vie . Le toucher engendre une meilleure conscience, une plus grande écoute du corps, de soi et de ses besoins et participe ainsi à un équilibre intérieur global . Nombre de nos contemporains ont souffert d'un déficit en quantité et/ou en qualité de contacts corporels ( si ce n'est de vécus abusifs ) qui les handicape dans leur confiance en eux, leur élan de vie et leurs projets personnels . La mise en oeuvre dans une relation d'aide d'un toucher attentionné et réparateur permet à celui qui le reçoit de maintenir son équilibre personnel et de mieux gérer sa vie, en particulier pour les personnes traversant des situations difficiles .

En cette période où tant de personnes recherchent des moyens de se sentir mieux dans leur corps, dans leur tête et dans leur vie, la pratique du massage en tant qu'outil de bien-être, d'équilibre personnel, d'épanouissement relationnel, d'apprentissage d'un mieux vivre et de soutien socioculturel est un élément de réponse.

Texte Jean-Louis Abrassard